Nef des fous

La Nef des Fous, le carnet de bord de Jean-Pierre Humbert

La nef des fous ... Le carnet de bord de mes aventures et de mes rencontres picturales … Avec moi, larguez les amarres et voyagez au long cours en position assise … Naviguons gaiement, ensemble vers l’inéluctable naufrage...

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Nef des fous

La Nef des Fous, le carnet de bord de Jean-Pierre Humbert

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La nef des fous
Carnet de bord de Jean-Pierre Humbert

Si vous pouviez le dire avec les mots,
il n'y aurait aucune raison de le peindre.

Edward Hopper

Si vous pouviez tout dire avec des images,
il n’y aurait aucune raison d’écrire.

Zoran Zéro 2010

Lorsque j’observe les visiteurs d’une exposition de peinture, ils me donnent souvent l’impression d’avoir un train à prendre. Mes tableaux ne sont pas épargnés par ce regrettable phénomène, c’est une des raisons qui m’ont incité à inviter des proches, amies et amis, abonnés à mes publications, collectionneurs, collègues artistes, peintres, écrivains, ainsi que des personnalités que j’estime, à s’attarder devant une de mes œuvres et à rédiger le récit qu’elle leur inspire.

En accord avec leurs auteurs, ces textes seront publiés sur mon site internet www.jphumbert.ch à la rubrique intitulée { Par défaut … Jean-Pierre Humbert }. Sous ce titre générique, mes productions artistiques affichent une apparence de programme informatique à l’état initial et, de cette manière, s’offrent aux regards comme des représentations { Par défaut … } de mon univers pictural. Je veux croire que les écrits ainsi engendrés révéleront des secrets et des mystères insoupçonnés dissimulés sous mes visions de notre univers…

Je remercie toutes les personnes qui participeront à cette aventure qui les amènera certainement à dévoiler une parcelle d’eux-même…

A propos de cette rubrique

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ASCENSEUR POUR LE PARADIS + RUE DE L’HÔPITAL + LA PASSERELLE + LES AGRAFÉS + L’EMPREINTE + SOUVENIR D’ENFANCE + LARGUEZ LES AMARRES + ROMANS D’AMOUR + SABORDAGE

 

 

ASCENSEUR POUR LE PARADIS – Peinture acrylique – JPH – 2017

 

LE DIVIN ASCENSEUR

Texte de Christophe MURITH

 

L a Grand Fontaine plongée dans l’obscurité,
E t la cathédrale illuminée de clarté.

D estin des gens de la Haute ou de la Basse,
I l y a les « sans faute » et ceux qui tabassent.
V rai peuple de l’Auge et de la Neuveville,
I lôt des « Bolzes » accros à l’âme infantile,
N ourrie dans le berceau des bagarres d’antan,

A lors qu’en haut ne séviraient point de méchants.
S e borner à penser ainsi est affligeant,
C haque quartier a ses bonnes et mauvaises gens,
E t l’accès à l’ascenseur pour le paradis,
N aît là où c’est le cœur qui fait battre la vie.
S atan n’est pas là où brûle le Rababou,
E t Saint-Nicolas n’est pas un passe-partout,
U n sauf-conduit pour accéder au paradis,
R éservé à celui qui à l’église prie…

 


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RUE DE L’HÔPITAL – Lithographie – JPH – 1995


RUE DE
L’HOSPITAL

Texte de Christophe MURITH

 

R ue de l’hôpital, tu te dresses avec fierté
U n bon coup de pédale permet ta montée.
E videmment il vaut bien mieux te dévaler,

D escendre à qui mieux mieux ta route de pavés,
E n longeant ce fameux hôpital des bourgeois,

L’hospice, vrai lieu de charité d’autrefois.
H ospitalité, voilà donc ta destinée,
O uvrant çà et là tes bras à des étrangers :
S ushi, falafel au parfum oriental,
P rès du carrousel des étudiants, le Mondial.
I l fut un temps où la channe valaisanne,
T ranspirait le vent de raclettes qui plane.
A qui s’y promène, elle a toujours la corde,
L a rue qui mène jusqu’à Miséricorde.

 


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RUE DES ÉPOUSES – Peinture acrylique – JPH – 1988

 

LA PASSERELLE
Texte de Christophe MURITH

 

L e pont des soupirs de la ville de Fribourg
A le parfum du désir qui mène à l’amour.

P our celui qui passe dans cette ruelle,
A vec ses bras qui enlacent sa très belle,
S ûr qu’elle sera une épouse fidèle,
S ûr qu’il sera aussi un mari modèle.
E spoir d’un éclair d’amour sans fermeture,
R êve un peu glamour d’une folle aventure.
E lle est belle celle qui fait vivre à Fribourg,
L a petite ruelle du quartier du Bourg.
L a fidélité de votre tourterelle,
E st de vous retrouver sur la passerelle.

 


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COURRIER DU CŒUR – Estampe, technique mixte – JPH – 2023-2001


LES CŒURS AGRAFÉS

Texte de Christophe MURITH

 

L e graphe de ces visages qu’on a connus,
E st une page de nos histoires vécues.
S ur la feuille de papier vieillie par le temps,

C oeurs de nos courriers d’adolescents et d’aimants,
O nt toujours gardé une place secrète,
E space de nos libertés à perpète.
U n courrier du cœur laisse certaines traces,
R êves de bonheurs, coup de foudre fugace,
S ouvenirs privilégiés gravés dans le temps.

A grafés, ils sont le courrier de vie d’antan.
G reffés dans un coin du cœur, ils nous regardent
R evennant avec bonheur à l’avant-garde.
A vec eux, on a connu des peines et des joies,
F illes et gars qui remuent nos veines d’autrefois.
É phémères évasions dans notre mémoire,
S ouvenirs d’émotions sur la feuille noire.

 


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L’EMPREINTE – Estampe, technique mixte – Passé recomposé (valise) – JPH – 2009-1978

 

L’EMPREINTE À VIE

Texte de Christophe MURITH

 

L a ville enfante le béton au gré des rues,

E mpreinte de ces maçons qui restent inconnus.
M ais la femme enfante au sein de son ventre rond,
P etites vies naissantes qui repeupleront,
R ues et ruelles, appartements et jardins,
E mpreintes, qui sont celles d’amours citadins.
I l est un mari, amant, tronc d’arbre de vie,
N ageant autour du visage de sa chérie
T el un mirage lorsqu’elle pense à lui,
E mpreinte sage de l’enfant qui les unit.

A ssise dénudée, jolie femme enceinte,

V entre arrondi par ton bébé, belle empreinte,
I ndélébile cicatrice sur ton corps,
E nfant qui se glisse bientôt dans ton décor.

 


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SOUVENIR D’ENFANCE – Peinture acrylique, encre de Chine – JPH – 1978

 

SOUVENIR D’ENFANCE

Texte de Christophe MURITH

 

S ouvenir d’enfance, jouets et histoires
O mbres qui avancent dans notre mémoire.
U n chat botté ou les dents du grand méchant loup,
V us au coucher dans nos lits de petits loulous.
E nsemble maman et papa se relayent,
N ous accompagnant avant que l’on sommeille.
I l existe aussi des souvenirs moins heureux,
R udeurs de la vie, nos premières larmes aux yeux,

D’enfant battu, d’enfant gâté ou d’orphelin.

E nfant, nous avons emprunté divers chemins,
N ourri par la douceur ou la sévérité,
F endant nos cœurs ou leur offrant jovialité.
A l’enfant qui nait, qu’il soit désiré ou pas,
N’oublie jamais d’être dès tes tous premiers pas,
C omme un caméléon possédant la science,
E n fait d’adaptation et de résilience.

 


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LARGUEZ LES AMARRES – Lithographie – JPH – 1994

 

PULL UP STAKES

Texte de Christophe MURITH

 

P artir, larguer les amarres, prendre le large
U n jour où tu en as marre et deviens barje.
L a ville où tu vis restreint trop ton univers,
L a Sarine dans son lit, ce n’est pas la mer.

U n autre endroit t’attend sans la cathédrale,
P orté par le vent et les flots qui s’emballent.

S
ans même te soucier de ta destination
T u poseras tes pieds selon tes émotions,
A Paris, Rome, Berlin, Porto, Pampelune,
K atmandou, Pékin, Tokyo ou sur la lune.
E nfin, tu reviendras sûrement un beau jour,
S omnoler dans des draps du côté de Fribourg

 


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ROMAN D’AMOUR – Gravure – JPH – 1994


ROMANS D’AMOUR

Texte de Christophe MURITH

 

R écit d’amour que partage deux personnes,
O u passion qui fait rage quand l’heure sonne.
M adame aux bras croisés dans sa belle robe
A ttend un tendre baiser qui la dérobe.
N uées de prétendants sortent de sa tête,
S eul un être aimant mérite sa conquête.

D’ ailleurs ce n’est qu’avec lui qu’elle veut vivre,

A moureux roman de vie qui la rend ivre.
M ais qu’attends-tu homme accroché près de son cœur ?
O te le tissu pour découvrir ses saveurs,
U nissez-vous corps et âmes pour écrire,
R omans d’amour et flammes pour vous séduire. 

 


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SABORDAGE – Estampe, technique mixte – JPH –


SACRÉS SABORDAGES

 Texte de Christophe MURITH

 

S acrilège, le Bourg sans tour catholique,
A vec au grand jour l’encrier diabolique.
C à et là l’encre perdue tâche la toile,
R appelant les abus que le temps dévoile.
É glise, tu as trahi tes écritures,
S ouillant la vie d’innocentes créatures.

S abordages d’une religion sans faille,
A l’encre de la rébellion de ses ouailles.
B ien des pages restées trop longuement cachées,
O nt le visage de ces enfants entachés.
R eligieux qui avez commis ces bassesses,
D evant l’âme meurtrie, allez à confesse.
A la plume qui pleure de l’encre sombre,
G rave les tâches des victimes de l’ombre,
E crit tous les maux qui se consument en enfer,
S ur la toile imaginée par Jean-Pierre Humbert !

 


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Christophe MURITH

Né à Mulhouse en 1953 avec des racines en Gruyère, sa passion professionnelle sera l’atome. Après son doctorat en physique nucléaire à l’université de Fribourg, il rejoint la division radioprotection de l’Office fédéral de la santé publique à Berne. Suite à la catastrophe de Tchernobyl, il traquera les Becquerels en Suisse et à l’étranger avant d’orienter son action vers le radon et le radium.

Une autre passion l’anime, c’est la poésie. Inventer des mots pour guérir des maux, s’exprimer sur des faits d’été, d’hiver, et encrer des mots sur des faits divers. Transmettre son ressenti sur une page, comme le peintre crayonne un paysage. Rimer sur une estampe de Jean-Pierre Humbert, tête dans les étoiles de son univers. Devenir un peu bohème, juste le temps d’un peau aime. Enfin s’évader, pour un peu rêver…

 

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