Nef des fous

La Nef des Fous, le carnet de bord de Jean-Pierre Humbert

La nef des fous ... Le carnet de bord de mes aventures et de mes rencontres picturales … Avec moi, larguez les amarres et voyagez au long cours en position assise … Naviguons gaiement, ensemble vers l’inéluctable naufrage...

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Carnet de bord de Jean-Pierre Humbert

COMPTE D’AUTEUR (survol)

VALEUR AJOUTÉE – JPH – 1996 – Technique mixte


Les publications à compte d’auteur ont mauvaise presse. L’écrivain, poète, peintre, photographe, philosophe, paie la publication de son projet de ses propres deniers. Les plus prudents confient, à leurs frais, leur œuvre à un éditeur pratiquant le compte d’auteur. Les inconscients, eux, s’occupent de tout: création, impression, diffusion, et si leur ouvrage ne se vend pas, bien sûr ils casquent. Hommes ou femmes, les auteurs qui ont recours à ce modèle d’édition sont généralement regardés avec condescendance.

Qu’en est-il des publications assumées par des éditeurs réputés, des éditeurs sérieux, des éditeurs qui choisissent leurs auteurs ? Qu’ils soient médiocres ou géniaux, ces derniers changent de statut. Généralement, ils abandonnent leur costume de clown pour revêtir une tenue digne d’eux-mêmes, le prestige de leur condition est tel qu’ils pourraient avantageusement se permettre de s’exhiber à poil.

Comment fonctionnement les maisons d’édition officielles ? En Suisse, dans ce milieu, nous avons affaire à des personnes circonspectes, précautionneuses. Des entrepreneurs respectables et responsables qui comptent parfois avec l’apport financier qu’amène le lectorat, quand l’auteur en a un, et régulièrement avec l’apport de subsides étatiques ou privés. Ces subsides financent occasionnellement le travail de l’auteur, souvent celui de l’éditeur, et quelques fois, les deux. Si vous lisez l’impressum des livres publiés, vous constaterez avec plaisir que, lorsqu’ils ont massivement bénéficié des mannes publiques et privées, ils sont fréquemment imprimés à l’étranger. Dans un tel système, on pourrait se demander pourquoi les imprimeurs et les relieurs devraient affronter la concurrence sans aucune aide ?

Revenons en au sujet. En résumé, l’édition à compte d’auteur implique un engagement financier total de l’auteur, alors que, pour maintenir la voilure et le rythme, l’édition officielle s’appuie largement sur un financement institutionnel en grande partie constitué par l’impôt. Bien sûr, le succès d’un ouvrage édité à compte d’auteur est plus lucratif. Mais il survient aussi rarement qu’aux publications stipendiées.

 

V – JPH – 1998 – Technique mixte

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