Nef des fous

La Nef des Fous, le carnet de bord de Jean-Pierre Humbert

La nef des fous ... Le carnet de bord de mes aventures et de mes rencontres picturales … Avec moi, larguez les amarres et voyagez au long cours en position assise … Naviguons gaiement, ensemble vers l’inéluctable naufrage...

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Carnet de bord de Jean-Pierre Humbert

ET LUX FUIT … moulins à vent contre nucléaire


ET LUX FUIT … moulins à vent contre nucléaire – Peinture et texte JPH – 2015


La Suisse des lumières est préoccupée. Comment fabriquera-t-elle l’électricité qui éclairera ses villes, ses campagnes et ses cerveaux survoltés ?

À des milles de la folie sublime de Don Quichotte, le célèbre hidalgo castillan, je risque un scénario raisonnable pour résoudre le problème de l’approvisionnement en électricité à Fribourg. Une idée rendue possible par la grâce du niveau exceptionnel des scientifiques implantés sur le site «Blue Factory». La peinture, reproduite ci-dessus, donne une assez bonne vue de l’impact esthétique positif induit par mon projet initialement inspiré du mythique combat du héros de Cervantès contre les moulins à vent. La reconstitution de la mer du Nord et l’implantation des éoliennes seront certainement les plus grosses difficultés à résoudre. Mais, avec l’armada d’ingénieurs et d’architectes diplômés à disposition, les étapes de cette réalisation devraient s’imposer d’elles-même. Pour renforcer l’action du vent, les politiciens sont prêts à collégialement s’engager. Si vous trouvez que ma simulation est opaque et trop difficile à décrypter, sur rendez-vous, je me tiens à votre disposition pour vous éclairer. La séance est payante.

Pour une électricité enfin verte, je suis fier d’avoir lancé les moulins éoliens contre le Satan nucléaire. Vous le savez certainement, le génie consiste à proposer des solutions simples aux problèmes complexes.

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2 mai 2019

Comment se fait-il que lorsque j’ai conçu cette œuvre, je n’ai pas fait figurer la moindre trace de cette incandescente activité qui promettait d’être immarcescible ? Est-ce par paresse ou par lucidité que mon objectif s’est mu en téléobjectif pour nous projeter dans un lointain futur ? Sur mon image, Fribourg est catapultée quelques siècles plus loin. Fraîchement désertées, pas encore en friche, les fières façades des tours de la cité des Zæhringen made in USA laissent entrevoir les premières fissures engendrées par un lent et inexorable déclin. Bref, ça s’écroule lentement.

Au XXIe siècle, lorsque de cette peinture j’ai fait une estampe, ma très chère cité de Fribourg, petite ville ambitieuse, brillait de mille feux comme toute parvenue qui se respecte : étalage impudique de richesses, enseignes publicitaires animées et lumineuses, population multiethnique, organisation communautariste, contrôle efficace de la pensée des autochtones, soutien sans faille aux iconoclastes de tous poils et de toutes provenances, la ville était vivante et ses traditions, vidées de toute substance, étaient exploitées pour promouvoir l’économie locale à l’international. Bref, ça roulait joyeusement.

Les spectateurs attentifs à mon étrange représentation, où ne subsiste que le plus symbolique édifice historique de la ville, éprouvent un léger trouble. Vite rassurés, ils considèrent que l’implantation de la cathédrale dans le milieu hostile des gratte-ciel n’est qu’un clin d’œil amusant et innocent au phénomène irrésistible qu’on appelle le progrès. C’est, je crois, la raison pour laquelle cette image a plu, si je me fie au critère imparable des ventes. Cette interprétation a aussi été partiellement la mienne lors de la conception du tableau en 1987.

Aujourd’hui, 28 juin 2018, je peine à trouver quoi que ce soit de drôle à mon œuvre. Beaucoup moins spectaculaire que les productions du cinéma catastrophe, elle laisse cependant deviner qu’en filigrane, dissimulé, silencieux, un désastre, non-dit, a eu lieu. Comme si les hommes avaient déserté la vie sur terre, comme si la végétation allait bientôt absorber les fruits pourris du génie humain. Je crains, qu’une fois de plus, mon instinct ait précédé la compréhension des évènements.

 

18 avril 2019

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