Nef des fous

La Nef des Fous, le carnet de bord de Jean-Pierre Humbert

La nef des fous ... Le carnet de bord de mes aventures et de mes rencontres picturales … Avec moi, larguez les amarres et voyagez au long cours en position assise … Naviguons gaiement, ensemble vers l’inéluctable naufrage...

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La Nef des Fous, le carnet de bord de Jean-Pierre Humbert

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La nef des fous
Carnet de bord de Jean-Pierre Humbert

Si vous pouviez le dire avec les mots,
il n'y aurait aucune raison de le peindre.

Edward Hopper

Si vous pouviez tout dire avec des images,
il n’y aurait aucune raison d’écrire.

Zoran Zéro 2010

Lorsque j’observe les visiteurs d’une exposition de peinture, ils me donnent souvent l’impression d’avoir un train à prendre. Mes tableaux ne sont pas épargnés par ce regrettable phénomène, c’est une des raisons qui m’ont incité à inviter des proches, amies et amis, abonnés à mes publications, collectionneurs, collègues artistes, peintres, écrivains, ainsi que des personnalités que j’estime, à s’attarder devant une de mes œuvres et à rédiger le récit qu’elle leur inspire.

En accord avec leurs auteurs, ces textes seront publiés sur mon site internet www.jphumbert.ch à la rubrique intitulée { Par défaut … Jean-Pierre Humbert }. Sous ce titre générique, mes productions artistiques affichent une apparence de programme informatique à l’état initial et, de cette manière, s’offrent aux regards comme des représentations { Par défaut … } de mon univers pictural. Je veux croire que les écrits ainsi engendrés révéleront des secrets et des mystères insoupçonnés dissimulés sous mes visions de notre univers…

Je remercie toutes les personnes qui participeront à cette aventure qui les amènera certainement à dévoiler une parcelle d’eux-même…

A propos de cette rubrique

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LA DERNIÈRE SÉANCE

 

LA DERNIÈRE SÉANCE – Estampe / Techniques mixtes – JPH – 2005

 

LA DERNIÈRE SÉANCE

Par Ludovic Hartmann


Le rideau se lève et La dernière Séance débute. Le décor est planté et nous nous y aventurons…

Nous sommes en 1988, les disquaires et les vidéoclubs sont alors de véritables galeries d’art, dont les tableaux sont les affiches, les cassettes et les disques magnifiquement illustrés. A cette époque, les plateformes de streaming et les méandres numériques de l’instantané ne font pas partie de l’horizon culturel.

Depuis quelques temps, on reparle de ces lieux où le cinéma et la musique vivaient sur des supports tangibles qui nous demandaient de consacrer le temps de les regarder et de les écouter.

Personne n’avait encore immortalisé ces lieux magiques qui étaient nombreux à Fribourg, même si chaque décennie a vu plusieurs livres consacrés à la cité des Zaehringen.

La dernière Séance est un instantané à plusieurs niveaux de lecture. Pour le visiteur de passage, il pourrait s’agir d’un quartier de Lausanne, Genève ou Paris. Mais pour celui qui a été spectateur dans ce qui fut un des premiers cinémas de la place, pour celui qui a été client du disquaire ou du vidéoclub, il s’agit d’un cliché sur lequel on s’arrête avec nostalgie. Un décor qui a été le sésame de notre imaginaire, un théâtre qui a ouvert la porte de notre évasion.

Tickets de cinéma, disques ou cassettes vidéo ont été autant de briques d’images et de sons, cimentées par notre émerveillement, qui ont construit notre culture.

Si le passé architectural de Fribourg fut progressivement décomposé par le lifting subi à l’aube du XXIème siècle, Jean-Pierre a toujours su recomposer à sa façon les lignes de la cité aux plus de 850 printemps. Comme s’il avait chorégraphié des bâtiments prenant part à un prodigieux spectacle urbain.

C’est la magie de l’artiste. La faculté de mettre en scène les maisons et les quartiers pour leur faire jouer un rôle toujours différent. Comme si les bâtiments étaient des acteurs vêtus de molasse, dont le jeu pouvait passer du comique au tragique, en évoluant d’un décor familier à des lignes surréalistes, de la grisaille du béton à l’azur de l’océan.

Mais déjà la séance touche à sa fin. Le rideau se baisse, la lumière se rallume, le disque regagne sa pochette et la cassette doit être rembobinée. La boutique ferme ses portes. Il est temps de quitter le vaisseau du souvenir et d’arpenter les trottoirs de notre cité en constant changement. Nous ne la verrons plus de la même manière. Déjà les fenêtres des bâtiments s’éclairent, comme s’ils nous adressaient des clins d’œil. Sans doute une allusion à leur prochain rôle dans une œuvre aux lignes oniriques, à découvrir dans La prochaine Séance.

 


LUDO HARTMANN est un illustrateur autodidacte qui dessine depuis son plus jeune âge. Sa plus grande source d’inspiration est le cinéma, particulièrement les couvertures des cassettes VHS et les affiches de films qu’il admire dans les vidéoclubs.

C’est en travaillant dans une entreprise spécialisée dans le multimédia qu’il découvre les techniques de dessin assisté par ordinateur. La tablette graphique et la peinture digitale feront désormais partie intégrante de ses outils.
En tant qu’illustrateur, il a réalisé de nombreuses œuvres pour des livres, campagnes de préventions, calendriers de l’avent, cartes de vœux, tickets de loterie à gratter, bandes dessinées et planches de skateboards.
La ville et ses bâtiments reste un de ses thèmes privilégiés. Tour à tour représentée comme décor pour des illustrations ou déstructurée dans des œuvres surréalistes pour des expositions, les paysages urbains sont une source inépuisable d’inspiration.

 


Pour commenter la publication : info@jphumbert.ch

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