La Nef des Fous, le carnet de bord de Jean-Pierre Humbert
La nef des fous ... Le carnet de bord de mes aventures et de mes rencontres picturales … Avec moi, larguez les amarres et voyagez au long cours en position assise … Naviguons gaiement, ensemble vers l’inéluctable naufrage...
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PARTAGÉ – 1978 – Gravure (eau-forte, aquatinte) – Texte et gravure de JPH
Ma première gravure. Elle m’a été commandée en 1978 par Michel Terrapon (1932-†1989). Alors conservateur du Musée d’Art et d’Histoire de Fribourg, il était aussi un excellent graveur sur bois. Je garde un souvenir lumineux des années qu’il a passées à la direction du musée.
C’est René-Agass Baumgartner (1948-†2011) qui m’a initié à la gravure dans son atelier de la Grand-Rue à Fribourg et qui a imprimé cette première création. Il a conforté ma passion naissante pour la gravure en taille-douce, qui s’ajoutait à celle que j’avais déjà pour la lithographie et la sérigraphie. De 1985 à 2005, en plus de mes propres réalisations, le virus de l’estampe m’a occupé à plein temps en qualité d’éditeur et d’imprimeur. Depuis 2006, j’ai renoncé à mon activité d’imprimeur et d’éditeur d’estampes pour consacrer plus de temps à la réalisation de mes œuvres.
Ma gravure Partagé n’a, semble-t-il, pas eu un grand succès commercial. Cela ne m’étonne pas car elle est l’expression d’une problématique. Aujourd’hui, avec un appréciable recul de plus de 40 ans, j’y vois un autoportrait qui escamote les traits de mon visage pour révéler une caractéristique de ma nature: Partagé ? Effectivement, je suis partagé entre le besoin de plaire, de ne pas déranger et celui de voir et de montrer le monde tel qu’il est à mes yeux. Comment choisir entre les activités d’éditeur, d’imprimeur, de galeriste, d’artiste, d’enseignant, et l’envie de paresser ou de rêvasser ? Je n’ai pas su trancher et cela a beaucoup contrarié mon tempérament de perfectionniste. Un peu comme mon vieil ami Léonard (1452-†1519), je me suis dispersé, et malheureusement, cela a eu une influence négative sur la qualité de nos prestations. Sournoise nature qui nous a gratifié de tant de dons et qui nous refuse celui d’ubiquité qui nous aurait fait tellement de bien.
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