Nef des fous

La Nef des Fous, le carnet de bord de Jean-Pierre Humbert

La nef des fous ... Le carnet de bord de mes aventures et de mes rencontres picturales … Avec moi, larguez les amarres et voyagez au long cours en position assise … Naviguons gaiement, ensemble vers l’inéluctable naufrage...

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Carnet de bord de Jean-Pierre Humbert

BAL MASQUÉ

À force de tout voir on finit par tout supporter…
À force de tout supporter on finit par tout tolérer…
À force de tout tolérer on finit par tout accepter…
À force de tout accepter on finit par tout approuver !

Saint Augustin ( 354-430 ) – Algérie


PARAPHRASE…

À force de ne rien accepter, nous n’approuvons plus grand-chose
À force de désapprouver, nous peinons à tolérer.
À force de peiner à tolérer, nous finissons par peiner à supporter
À force de peiner à supporter, nous préférons ne rien voir !

Nous y sommes.

JPH ( 1947-2047 ) – Suisse

 

CACHE-CACHE – Technique mixte – JPH – 2016-1996


BAL MASQUÉ
Par JPH


6 juin 2020 
Encore un effort…

Ça y est Tombent les masques, vous en saurez plus ce soir… À la sauterie du coronavirus, le ralenti savamment maîtrisé de la fin du jeu a démarré. Sur l’air de Ce n’est qu’un au revoir, l’orchestre nous invite a retirer prudemment nos déguisements. L’heure de vérité a sonné ! Nous allons enfin découvrir le visage de l’envoûtant et entrainant danseur qui nous a guidés pendant ces excitants mois de folie. Surprise, surprise… Privés de l’effet ipsilatéral, vous et votre cavalier dévoilez une tête ovale, parfaitement lisse, sans nez, sans bouche, sans oreilles, sans yeux; bref une tête d’œuf dépourvue des habituels capteurs humains vitaux, si précieux pour réfléchir et agir. Cet étrange phénomène a frappé simultanément tous les participants de cette interminable fête. Probablement des dégâts collatéraux induits par la terreur et la culpabilisation inlassablement insufflés par les promoteurs et organisateurs de la tango pandémie. Simple spéculation !

Par bonheur, le spectacle de cette mutation n’a duré qu’un centième de seconde et il est passé inaperçu. Victimes inconscientes du mensonge, nous avons retrouvé le rassurant faciès auquel nous nous identifions habituellement ainsi que la confiance aveugle en ce que la plupart des gens appellent nos valeurs. Artifices à géométrie variable, ces valeurs offrent de palpables avantages. Elle développent notamment la souplesse de la colonne vertébrale et favorisent la pratique indolore du changement de masque. Une compétence indispensable pour survivre dans un monde qui change sans fin de face pour échapper à la vérité.

Le bal masqué serait-il l’expression humaine du mouvement perpétuel, le balancier permanent destiné à pérenniser la bêtise ?

Je le crains…


Post-scriptum

25 novembre 2020  Au festival du coronavirus, les organisateurs ne baissent pas les bras et tiennent leurs promesses : Ce n’est qu’un au revoir, chantaient-ils… Ils ne nous auront pas fait patienter trop longtemps. La recette magique qui amplifie la terreur jusqu’à l’absurde a été réactivée sans coup férir et semble s’imposer durablement. Plus grave encore, les branquignols qui nous font danser ont, eux aussi, le trouillomètre à zéro. Ce n’est pas le virus assassin qui les angoisse; l’objet de leurs tourments est plus prosaïque. Ils redoutent un réveil de la population et les conséquences néfastes qu’il entraînerait certainement pour eux. Je rêve, bien sûr… Si par miracle les citoyens domestiqués devaient sortir de leur confortable sommeil et si les titulaires de postes à responsabilités devaient payer un jour pour leurs fautes, cela se saurait. Non, ces gens n’appréhendent qu’une chose, la réalité qui pourrait leur faire perdre leurs privilèges. Pour les conserver, ils sont prêts aux pires folies. C’est bien parti…

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