Nef des fous

La Nef des Fous, le carnet de bord de Jean-Pierre Humbert

La nef des fous ... Le carnet de bord de mes aventures et de mes rencontres picturales … Avec moi, larguez les amarres et voyagez au long cours en position assise … Naviguons gaiement, ensemble vers l’inéluctable naufrage...

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La nef des fous
Carnet de bord de Jean-Pierre Humbert

HILANDAR, LE LAMENTO

HILANDAR, l’incendie – 2004 – Peinture de Branislav Makès

 

AU FEU !

Chaude ambiance sur la planète Terre: brûlent forêts, villes et villages… brûlent chapelles, églises et cathédrales…

Située sur la route des conquérants de tous poils, la Serbie a régulièrement été mise à feu et à sang depuis des siècles. Ottomans, communistes, otanistes et autres philanthropes, ont en bonne conscience écrasé et massacré ce peuple épris d’indépendance et de liberté. Chaque fois, arc-boutés sur leur tradition orthodoxe, les serbes ont relevé la tête.

En 2004, quand le monastère Hilandar, symbole séculaire de leur identité a été en grande partie détruit par le feu, les fonds pour le restaurer ont afflué de Serbie. Cette catastrophe avait profondément attristé Branislav Makès et l’avait incité à entreprendre une suite de peintures consacrées à l’incendie du monastère.

Contemporaines, ses représentations de la destruction sont esthétiquement inspirées par l’art médiéval Byzantin. Un chant pictural à voir et à admirer du 11 septembre au 11 octobre 2020 à la Galerie Contraste.

 

 

Tirage d’une gravure en taille-douce par Branislav Makès – 1

Tirage d’une gravure en taille-douce par Branislav Makès – 2


Branislav Makès

est né le 4 janvier 1938 à Sabac en Serbie. Il est mort le 26 juillet 2020 à Belgrade.

En 1962, avec Bogdan Krsic et d’autres graveurs, il fut membre fondateur du fameux groupe de graveurs ULUS. En 1964, il obtenait le diplôme de l’Académie des Arts Appliqués de l’Université de Belgrade, dont il deviendra plus tard professeur ordinaire. Pendant toute sa carrière d’enseignant, il a incessamment produit et exposé ses peintures et ses gravures. Depuis 2008, il est retraité et il poursuit ses expérimentations picturales jusqu’à son tout récent décès, le 28 juillet 2020.

L’exposition «Hilandar, le lamento» de la Galerie Contraste est sa cinquantième exposition personnelle. Il a notamment montré ses œuvres, en Hongrie, Autriche, Espagne, France, Suisse et en Italie.

En 1967, il obtient le prix de gravure du Musée Albertina à Vienne. Il fut aussi Lauréat du Prix du Salon d’Octobre du Musée de Sabac et du Prix du Mémorial Milena Pavlovic Barili à Požarevac. En 1997, à Uzice, il est honoré pour l’ensemble de son œuvre gravé.

Ses productions sont présentes dans tous les principaux Musées de Serbie ainsi qu’au Musée d’Art Moderne de New-york et au Musée Albertina de Vienne, et chez de nombreux collectionneurs.

Il a notamment réalisé dix mappes et coffrets de gravures sur divers thèmes et de nombreux catalogues d’exposition sont consacrés à ses travaux.

 

Ci-dessus, pour ceux qui lisent et comprennent le serbe, l’hommage du quotidien POLITIKA rendu à Branislav Makès, un article de Liliana Cinkul

 

Gravure de Branislav Makès

 

Gravure de Branislav Makès

 

Gravure de Branislav Makès

 

HILANDAR –  Monastère orthodoxe serbe du Mont Athos – Photo trouvée sur internet

 

HILANDAR, raccourci historique
Fait en partie avec des informations empruntées à Wikipédia

Le monastère Hilandar est un des vingt monastères orthodoxes de la République Monastique du Mont Athos et, à ce titre, bien que de langue serbe, il relève de la juridiction du Patriarcat de Constantinople. Il est aussi appelé Le Monastère Serbe du fait que ses fondateurs et la plupart des moines étaient d’origine serbe. Aujourd’hui, Hilandar constitue l’un des plus grands sanctuaires religieux et culturels pour le peuple serbe.

Le monastère fut construit la première fois à la fin du Xe siècle par le moine grec Georges Chélandaris. Abandonné à la suite d’attaques de pirates, il fut refondé en 1198 par le roi serbe de l’époque, Stefan Nemanja, qui devint Saint Siméon, et par son fils, Rastko Nemanjic qui choisit la vie monastique et qui est connu sous le nom de Saint Sava. Au fil du temps, ils absorbèrent d’autres monastères abandonnés des environs. Le monastère renferme des trésors d’une importance capitale pour le monde chrétien dans son ensemble. Ils ont trouvé refuge en ses murs après la conquête de la Serbie par les turcs, en 1459.

Le monastère, est une fondation royale de la dynastie serbe des Némanjides. En 2004, un incendie accidentel l’a endommagé de manière significative, détruisant environ 40 à 50 % de sa surface au sol. Les dégâts étaient considérables, bien que l’essentiel de ses richesses (fresques, icônes, reliques, bibliothèques et objets de culte) aient été sauvées. Il a été presque totalement rénové, grâce notamment au soutien de fonds venus de Serbie. Cet incendie précède de quelques jours la destruction de trente églises et monastères serbes orthodoxes au Kosovo, s’ajoutant à la démolition et au saccage de plus de cent vingt édifices sacrés depuis juin 1999 dans cette même province. Il s’agit de pertes désastreuses pour l’Eglise orthodoxe serbe, gardienne d’un patrimoine essentiel pour la chrétienté et l’humanité entière.

En août 2012, un puissant incendie a ravagé le nord du Mont Athos, menaçant la ville d’Ouranopolis ainsi que le monastère. À la demande du ministre de la culture de Serbie, le ministère de l’intérieur serbe envoya des pompiers serbes pour défendre le monastère. Le 12 août, après des semaines de canicule, alors que l’incendie se trouve à moins de mille mètres du monastère, il se met à pleuvoir. Cette fois, l’intervention conjuguée des pompiers et de la pluie sauva le monastère.

 

HILANDAR –  L’incendie de 2004 – Photo trouvée sur internet

 

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